Le 4 décembre 1750 naissait Henri Grégoire. Il fut une personnalité hors du commun, un défenseur des libertés et un républicain d’exception. Simple curé de campagne, il deviendra un acteur de premier plan de la Révolution et sera le fondateur du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam).
À l‘occasion du 270e anniversaire de sa naissance, le Cnam a souhaité lui rendre hommage à travers six de ses citations les plus emblématiques. Son héritage politique et intellectuel demeure d’une grande actualité. Depuis 226 ans, il nourrit l’esprit de notre institution. Cette exposition de rue, à voir sur les grilles du 292 rue Saint-Martin, l’exprime en associant la pensée de l’abbé Grégoire à nos réalisations d’hier et d’aujourd’hui.
Henri Grégoire (1750 - 1831)
Henri Grégoire est né dans le petit village lorrain de Vého, près de Lunéville. Sa famille est pieuse et ses parents sont d’origine modeste. Enfant doté d’un esprit curieux, à l’âge de douze ans, il décide de devenir prêtre. À l’âge de vingt-six ans, il devient ainsi l’abbé Grégoire.
Fidèle à la pensée des Lumières, il est élu député du clergé aux États généraux en 1789. Lors du serment de jeu de Paume du 20 juin 1789, il se distingue comme chef de file du bas clergé. L’événement est immortalisé par le peintre David qui le place au centre de son œuvre. Il siège parmi les députés de l’Assemblée, nationale d’abord, puis constituante, et fait entendre sa voix dans tous les grands débats.
En 1794, la création du Conservatoire des arts et métiers, dépôt des inventions neuves et utiles, illustre l’accomplissement des aspirations de Grégoire en matière d’éducation, d’enseignement et de sauvegarde du patrimoine. À la chute de l’Empire en 1815, Grégoire se retire de la vie publique pour se consacrer à l’écriture. Il meurt le 28 mai 1831, à l’âge de 81 ans, et est enterré dans le cimetière de sa paroisse à Emberménil. En 1989, à l’occasion du bicentenaire de la Révolution, sa dépouille sera transférée au Panthéon.
Requiem pour Grégoire
En 1931, Le Conservatoire célèbre le centenaire de la mort de son fondateur, en présence de Paul Painlevé, mathématicien, ministre de l’Air et président du conseil d’administration du Cnam. Parmi les festivités, l’illustre assemblée écoute la chorale qui chante en son hommage.
L’abbé Grégoire, un héritage toujours vivant:
- "Il faut éclairer l’ignorance qui ne connaît pas et la pauvreté qui n’a pas les moyens de connaître.”
- "Il faut créer des écoles normales pour y former des instituteurs laïcs; s’ils sont bons, vous aurez tout.”
- “Citoyens, n’oubliez jamais que c’est la liberté de la presse qui a conquis la liberté publique. Et vous vous bornez à dire que les abus de cette liberté seront réprimés la loi!“
- “Des bibliothèques et des musées formés avec choix sont en quelque sorte les ateliers de l’esprit humain. Il faut révolutionner les arts, rassembler tous les matériaux, tous les moyens, et transmettre cet héritage aux générations futures.”
- “De l’unité d’idiome ... devrait se former l’unité républicaine. [...] Nul ne peut être empêché de parler ou d’écrire son patois ou son idiome à condition qu’il sache la langue commune.”
- "Ma voix et ma plume n’ont cessé de revendiquer les droits imprescriptibles de l’humanité souffrante, sans distinction de rang, de croyance, de couleur.”
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