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La mobilité du futur : est-elle électrique ?

La mobilité du futur : est-elle électrique ?

24 octobre 2024
18h - 19h30

292, rue Saint-Martin 
Paris 3è

Amphithéâtre Abbé Grégoire



 

En France, les transports représentent un tiers de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre. La mobilité se présente donc comme un enjeu majeur de la transition énergétique. Les transports s’imposent également comme une composante essentielle de nos modes de vie. Pour faire face aux enjeux du réchauffement climatique, mais aussi pour répondre à des contraintes géopolitiques, quelles seraient les énergies alternatives et modes de transport de demain ?

Le tournant de la voiture électrique semble désormais acté, tant politiquement que par les industriels de l’automobile. La mise en place d’un écosystème électrique pose encore de redoutables défis : des défis industriels, qui pourraient se traduire par une profonde remise en cause de la hiérarchie mondiale des constructeurs au profit de la Chine, des défis commerciaux, pour convaincre le consommateur de l’utilité de la voiture électrique, et des défis énergétiques, pour accompagner un développement rapide et efficace de la mobilité bas carbone.

Face à ces défis, cette conférence apportera des éléments de réponse à plusieurs questions cruciales. L’adoption du véhicule électrique serait-elle le moyen le plus rapide d’atteindre les objectifs de décarbonation ? Faudrait-il cibler prioritairement les populations des périphéries des aires urbaines pour l’adoption de ce véhicule électrique ? La conférence abordera également la notion de sobriété systémique et questionnera si celle-ci passe par l’adoption de véhicules électriques plus sobres ou s’il faut favoriser la complémentarité avec d'autres modes de transport tels que le train, le bus, le covoiturage et le vélo, ce qui nécessiterait de partager l’espace public et de mettre en place des politiques d’aménagement à long terme.

En outre, seront discutés les moyens de faciliter l’accès aux infrastructures de recharge et la maîtrise des coûts de raccordement aux réseaux électriques. La question de se recharger simplement, mais efficacement, sera examinée, soulignant le pilotage de la recharge comme un enjeu indispensable pour le système électrique. Enfin, la conférence abordera les méthodes pour inciter les différents acteurs à adopter les comportements adéquats, permettant aux réseaux d’absorber facilement l’appel de puissance dû à la recharge des véhicules électriques, tout en limitant les investissements inutilement coûteux pour la collectivité.

Conférence présentée dans le cadre du cycle L'aventure des transitions par Antoine Frémont et Didier Laffaille

Antoine Frémont est professeur du Cnam, titulaire de la chaire transports, flux et mobilités durables. Ses activités de recherche portent principalement sur le transport maritime, les ports et les chaînes logistiques internationales dans le contexte de la mondialisation et de la métropolisation. Il s’intéresse plus largement à l’ensemble des questions de mobilités dans le contexte des transitions. Il est notamment membre du conseil scientifique du Think Tank TDIE (Transport développement intermodalité environnement).

Didier Laffaille est directeur délégué à la prospective et l’innovation. Diplômé du Conservatoire national des arts et métiers de Paris (1990). Dans sa carrière professionnelle, il a occupé plusieurs fonctions qui l’ont conduit à maîtriser les différents domaines de la production et de la distribution de l’électricité : le domaine technique en tant qu’ingénieur d’études électriques dans la conception de centrales de production thermique au sein de la division ingénierie du groupe Alsthom (1983-1988) ; le domaine des réseaux de distribution et des réseaux industriels en tant qu’ingénieur d’affaires, puis directeur des ventes France chez un grand constructeur de protections et de systèmes de supervision, la Continentale d’équipements électriques (1988-2000) ; le domaine règlementaire et contractuel en tant que chef du département technique de la Commission de régulation de l’énergie (2001-2018) et, depuis 2018, en tant que secrétaire général du Comité de prospective, puis en tant que directeur délégué à la prospective et à l’innovation de la Commission de régulation de l’énergie.