« Qui suis-je ? » écrivait
Mahmoud Darwich, « C’est une
question que les autres posent.
Moi, je suis ma langue. »
À Beyrouth, où j’ai grandi, j’ai
appris l’arabe en même temps
que le français. Depuis, l’arabe et
le français sont intimement liés
en moi. Inextricables, l’arabe et
le français sont ma langue. C’est
cette langue double qui me permet
de tisser un lien entre mon histoire
et celle mon arrière-grand-père,
de tendre une passerelle entre ma
vie entre la France et le Liban, et le
«
Je tricote depuis l’enfance une langue c