Eau

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Le boto, dauphin rose du Brésil

Dans les années 1850, le caoutchouc, un bien alors fortement désirable, se trouvait uniquement en Amazonie. Avant d’extraire des centaines de milliers de semences pour les planter dans leurs colonies asiatiques, les Britanniques se servaient d’esclaves indigènes pour extraire le caoutchouc des arbres d’Amazonie. Pendant que les esclaves travaillaient dans la forêt, les propriétaires britanniques entraient dans les maisons indigènes et violaient les femmes. Une légende naquît alors pour protéger les femmes du rejet de leur communauté. D’après cette légende, le dauphin rose se transformerait en forme humaine et, paraissant être son mari, « séduirait » la femme avant de disparaître dans la rivière. La femme ne sera pas blâmée, «c’est la faute au boto…»

Copyright Mara KleinLa forêt amazonienne

La FAO (l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) estime que chaque année, 80 000 km2 de forêt, soit la surface de l’Autriche, disparaissent dans le monde. L’Amazonie en est la principale victime, avec la disparition de 1 350 m2 de couvert forestier à chaque seconde. La forêt amazonienne représente aujourd’hui deux tiers des forêts tropicales (soit 14 fois la France). Au Brésil, la vitesse de déforestation est 17 fois moinsélevée dans les territoires gérés par les communautés indigènes.

Copyright Mara KleinBata, forêt nationale de Tapajós

Sa famille étant originaire de la région depuis des générations, Bata travaillait en tant qu’extracteur de caoutchouc avant de se reconvertir en guide touristique, une activité qu’il considère moins dure physiquement et beaucoup mieux rémunérée. La région qu’il habite présente une biodiversité exceptionnelle et a été déclarée zone  protégée en 1974.

Copyright Mara KleinAu bord de la forêt nationale du Tapajós coule le fleuve du même nom qui lui, ne bénéficie d’aucune protection particulière.
 

Copyright-Mara-KleinCe manque de protection rend  possible l’activité de grosses unités de pêche commerciale,  des bateaux frigorifiques de grande  taille pouvant  transporter jusqu’à 30 tonnes de poissons. Selon les riverains, les bateaux de Bélem et  d’ailleurs feraient du chalutage entre deux bateaux qui tendent  un filet entre eux et remontent le fleuve en ramassant tous les poissons, ce qui est interdit dans l’État du Pará depuis 1994. Beaucoup de riverains ont abandonné la pêche et partent acheter leur nourriture sur les marchés des villes.