Jordanie
Khawla, une réfugiée palestinienne originaire du camp de Yarmouk en Syrie, vit désormais à Amman avec ses trois enfants. En raison du manque d’infrastructures, ses enfants n’ont jamais été scolarisés.
Quartier d’Hashmi al-Shamali, Amman, Jordanie, septembre 2014 ©Edouard Elias/PU-AMI
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«Avec mon mari et mes quatre enfants, nous avons fui Homs en mars 2013 pour nous réfugier en Jordanie. Le reste de ma famille est resté coincé en Syrie faute de moyens. Nous vivons maintenant à Ruseifeh, près d’Amman, dans des conditions très difficiles. Grâce à PU-AMI, qui nous a fourni une aide financière ainsi que des matériaux d'isolation pour notre abri, nous pouvons passer l'hiver au chaud.»Samira avec l’un de ses fils. Ruseifah, gouvernorat de Zarqa, Jordanie, septembre 2014 ©Edouard Elias/PU-AMI
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«J’ai fui les violences en Syrie en 2013, avec 18 autres membres de ma famille. L'un de mes enfants a été tué juste avant notre départ dans des bombardements, et un autre a été blessé. La vie est très difficile pour nous en Jordanie. Nous n’avons pas le droit de travailler et les maigres économies dont nous disposons nous permettent à peine de survivre. Nous vivons dans le sous-sol d’un immeuble à Amman mais je crains que nous n’ayons bientôt plus de quoi payer le loyer.»Ferrady, un réfugié syrien de 70 ans, avec ses petits-enfants. Amman, Jordanie, septembre 2014 ©Edouard Elias/PU-AMI
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«J’ai quitté l’Irak en août 2005 pour venir m'installer en Jordanie. Je vis aujourd’hui à Marka, près d’Amman, avec ma femme et mes deux enfants. Depuis quelques années maintenant, nous voyons nos conditions de vie se détériorer. Nous rêvons de rejoindre les autres membres de notre famille aux Etats-Unis, où ils ont réussi à trouver refuge. »
Abu Mohammed, un réfugié irakien, avec ses deux enfants. District de Marka, gouvernorat d’Amman, Jordanie, septembre 2014 ©Edouard Elias/PU-AMI
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Aperçu de la situation humanitaire régionale
Depuis le début de la crise syrienne, la Jordanie a accueilli plus de 600000 Syriens. Toutefois, en raison d’une pression accrue sur les infrastructures nationales, le royaume hachémite limite drastiquement l’accueil de nouveaux réfugiés.
La situation des réfugiés syriens en Jordanie reste particulièrement précaire. Excepté ceux accueillis dans les camps de Zaatari et d’Azraq (à terme, 250 000 personnes), la grande majorité d’entre eux vivent dans des zones urbaines, où l’accès à l’aide humanitaire est difficile. Cette situation engendre une pénurie de logements dans les villes ainsi qu’une augmentation des loyers. Nombre de réfugiés se voient ainsi contraints de s’installer dans des garages ou encore des immeubles désaffectés. Par ailleurs, les Syriens n’ont pas le droit de travailler en Jordanie, ce qui contribue à appauvrir des familles déjà vulnérables.
Actives sur le terrain depuis 2005, les équipes de PU-AMI viennent en aide aux réfugiés urbains. Présentes dans les gouvernorats d’Amman, de Zarqa, de Balqa et de Jerash, elles mettent en œuvre plusieurs projets destinés à couvrir les besoins des populations : distribution de biens non alimentaires (couvertures, ustensiles de cuisine...), mise en place d’activités génératrices de revenus, création de maisons communautaires visant à apporter une assistance administrative et juridique aux réfugiés, etc.
Toutefois, en raison d’un manque de financement et malgré les besoins criants de ces populations, la pérennité des activités de PU-AMI en Jordanie est menacée.